Publié le 15 mars 2024

Le concours Mines-Télécom n’est pas un simple filtre académique, mais un processus de recrutement pour une génération d’ingénieurs-architectes, capables de bâtir les systèmes de demain.

  • Il valorise la pensée systémique et la vision prospective, au-delà de la seule excellence dans une discipline.
  • Il recherche des candidats conscients de la double révolution numérique et écologique, et désireux d’y prendre part.

Recommandation : Concentrez-vous sur votre « projet de formation » et votre capacité à vous projeter, car c’est ce qui vous distinguera en tant que futur bâtisseur.

Chaque année, vous, étudiants de classes préparatoires, êtes confrontés à un labyrinthe de concours prestigieux. La tentation est grande de ne suivre que les classements, de ne voir que la difficulté académique comme seul juge de paix. On vous conseille de bachoter, de maîtriser vos formules, de vous présenter comme le candidat idéal, lisse et sans aspérités. Mais est-ce vraiment tout ce qui compte ? Et si le choix d’un concours était avant tout le choix d’une philosophie, d’une vision du métier d’ingénieur ?

Face aux défis titanesques de notre époque, de la transition énergétique à la souveraineté numérique, le monde n’a plus seulement besoin d’ingénieurs qui optimisent l’existant. Il a un besoin criant de ceux que nous pourrions appeler des ingénieurs-architectes : des femmes et des hommes capables de penser les systèmes dans leur globalité, de concevoir des solutions résilientes et de bâtir les fondations technologiques, industrielles et sociétales de demain. C’est précisément ce profil que les écoles du groupe Institut Mines-Télécom (IMT) cherchent à travers leur concours commun.

Cet article n’est pas un guide de plus sur comment résoudre une équation différentielle. C’est une immersion dans l’ADN du concours Mines-Télécom. Nous allons décrypter ensemble ce qui fait son originalité, ce que les jurys attendent réellement de vous, et pourquoi votre profil, avec vos passions et vos engagements, est peut-être exactement celui qu’ils recherchent pour relever les défis de la prochaine décennie. Nous explorerons comment ce concours est pensé pour identifier non pas les meilleurs élèves, mais les futurs leaders techniques qui sauront faire preuve de créativité et de responsabilité.

Pour vous guider dans cette exploration, voici les points clés que nous aborderons, conçus pour vous donner une vision claire de la philosophie et des attentes du concours.

Les épreuves Mines-Télécom : un subtil mélange de classicisme et d’originalité

À première vue, les épreuves du concours Mines-Télécom semblent suivre les canons des concours post-prépa : des mathématiques, de la physique, de la chimie, des sciences de l’ingénieur. Ce socle de classicisme est indispensable. Il valide la rigueur, la maîtrise des concepts fondamentaux et la capacité de travail que l’on attend de tout futur ingénieur de haut niveau. C’est le ticket d’entrée, la preuve que vous possédez le langage commun des sciences.

Cependant, s’arrêter à cette lecture serait une erreur. L’originalité du concours ne réside pas dans les matières, mais dans l’esprit qui anime les sujets. Les épreuves, notamment à l’oral, sont conçues pour déceler votre capacité à aller au-delà de la simple application de formules. Elles cherchent à évaluer votre intuition physique, votre aptitude à modéliser un problème complexe et à faire des liens entre différentes disciplines. C’est ici que se révèle la quête du futur « penseur de systèmes », un profil qui intéresse particulièrement nos écoles.

Cette philosophie se reflète dans la volonté d’élargir l’accès à nos formations. Avec 2054 places offertes en 2025, soit une augmentation significative, le concours affirme son ambition de recruter des talents variés pour nourrir un écosystème d’ingénieurs prêts à relever des défis multiples. Comme le souligne la documentation officielle, le jury ne cherche pas un touche-à-tout superficiel, mais un profil capable de comprendre les interactions complexes d’un système. C’est une nuance fondamentale, qui est au cœur de notre vision de l’ingénieur.

Le jury ne cherche pas un ‘touche-à-tout’, mais un ‘penseur de systèmes’.

– Documentation officielle du concours, Concours Mines-Télécom

Depuis 2024, les épreuves orales ont été unifiées en une seule série, simplifiant la logistique pour les candidats mais renforçant la nécessité de démontrer une cohérence d’ensemble. Chaque épreuve est une pièce du puzzle que vous présentez au jury. Le classicisme des connaissances est le cadre, mais l’originalité de votre pensée en est l’image.

L’entretien au Mines-Télécom : ce que le jury cherche à découvrir sur vous (et comment le lui montrer)

L’entretien est sans doute l’épreuve la plus redoutée, car la plus personnelle. Oubliez l’idée d’un examen de connaissances déguisé. Comme le rappelle Oléna Skrypnyk, responsable des admissions dans une grande école, « le niveau scientifique des futurs élèves-ingénieurs a déjà été évalué lors de l’écrit ». L’objectif ici est tout autre : il s’agit de vérifier l’adéquation entre votre projet, votre personnalité et l’ADN de nos écoles. En d’autres termes, nous ne cherchons pas à savoir si vous êtes un bon élève, nous voulons savoir quel type d’ingénieur vous aspirez à devenir.

Le jury n’attend pas de vous un plan de carrière détaillé sur 15 ans. Il cherche à déceler votre curiosité, votre ouverture d’esprit et votre capacité à vous projeter. C’est le moment de montrer que vous n’êtes pas seulement un consommateur de savoirs, mais un futur acteur du changement. Vos passions, vos engagements associatifs, vos lectures, même les plus inattendues, sont des fenêtres ouvertes sur votre personnalité. Un échec, une remise en question, une expérience qui vous a transformé peuvent être bien plus révélateurs qu’une liste de succès académiques.

Candidat en entretien avec un jury dans une salle moderne et lumineuse

L’authenticité est votre meilleur atout. Le jury est composé de professionnels et d’académiques expérimentés qui repèrent immédiatement les discours préformatés. L’enjeu est de transformer cet entretien en un véritable dialogue, une rencontre. C’est votre chance de nous montrer comment vous réfléchissez, comment vous structurez votre pensée et, surtout, ce qui vous anime. Nous cherchons des étincelles, pas des curriculum vitae parfaits.

Votre feuille de route pour un entretien percutant

  1. Définir votre vision : Au-delà de vos forces et faiblesses, demandez-vous quel impact vous souhaitez avoir. Quelles sont les grandes transitions (écologique, numérique, sociétale) qui vous interpellent ?
  2. Structurer votre projet de formation : Plutôt qu’un métier figé, expliquez quelles compétences vous souhaitez acquérir et pourquoi nos écoles sont le meilleur environnement pour y parvenir.
  3. Incarner vos expériences : Ne listez pas vos expériences, racontez-les. Qu’avez-vous appris sur vous-même en organisant un événement, en codant un petit projet ou en participant à un débat ?
  4. Questionner le futur : Préparez des questions qui montrent votre réflexion sur les défis technologiques à venir (IA et éthique, cybersécurité des infrastructures, matériaux durables…).
  5. Connecter vos passions : Montrez comment votre intérêt pour la musique, le sport ou l’histoire nourrit votre vision du monde et votre approche des problèmes.

Des télécommunications à l’énergie, de la santé au génie civil : la diversité cachée des écoles du concours Mines-Télécom

L’appellation « Mines-Télécom » peut être réductrice si l’on s’en tient à une lecture littérale. Historiquement ancrées dans ces deux piliers de l’industrie française, les écoles du groupe ont considérablement élargi leur champ d’action pour devenir des acteurs centraux de toutes les grandes transformations. Choisir le concours Mines-Télécom, ce n’est pas choisir une spécialité, mais s’ouvrir à un écosystème d’expertises au service de la société.

Les 19 écoles du concours couvrent en réalité huit domaines d’excellence majeurs : le numérique, l’industrie du futur, l’énergie et l’environnement, les nouveaux matériaux, la santé, la défense, les transports et la construction durable. Cette diversité n’est pas un simple catalogue ; elle représente le terrain de jeu des futurs ingénieurs-architectes que nous formons. Que vous soyez passionné par la conception de réseaux 5G souverains, le développement de biomatériaux pour la médecine régénérative, ou l’optimisation des smart grids pour intégrer les énergies renouvelables, vous trouverez une formation d’excellence au sein du groupe.

Cette polyvalence est notre réponse aux défis systémiques actuels. La transition écologique, par exemple, n’est pas seulement l’affaire d’ingénieurs en énergie. Elle requiert des experts en numérique pour la modélisation, des spécialistes des matériaux pour l’efficacité, et des ingénieurs en génie civil pour les infrastructures durables. Prenez le secteur des énergies renouvelables : selon l’ADEME, 800 000 emplois pourraient y être créés d’ici 2050 en France. Ces postes ne seront pas pourvus par des hyper-spécialistes d’une seule technologie, mais par des ingénieurs capables de dialoguer avec toutes les disciplines pour construire des solutions intégrées.

Intégrer une école du concours Mines-Télécom, c’est donc faire le choix de la transversalité. C’est se donner les moyens de devenir un chef d’orchestre de l’innovation, capable de naviguer avec aisance entre les différents secteurs pour apporter des réponses globales à des problèmes complexes.

Pourquoi votre passion pour la science-fiction peut vous aider à réussir le concours Mines-Télécom

On vous a peut-être dit de mettre de côté vos passions jugées « peu sérieuses » pour vous concentrer sur les annales. Et si, au contraire, votre amour pour Isaac Asimov, Philip K. Dick ou N. K. Jemisin était un atout majeur pour intégrer nos écoles ? La science-fiction, dans ce qu’elle a de meilleur, n’est pas qu’un divertissement ; c’est un laboratoire de pensée, un outil pour explorer les futurs possibles et les conséquences de nos choix technologiques.

Cette capacité à se projeter, à imaginer des systèmes sociaux et techniques différents, est au cœur de ce que nous appelons le « projet de formation ». Comme le dit Olivier Paccaud, Directeur des études à l’EIGSI, « L’élève ne doit pas forcément savoir le métier qu’il veut exercer plus tard, il doit avoir un projet de formation ». Cette distinction est cruciale. Un projet de carrière est une destination ; un projet de formation est un chemin. Il s’agit de définir non pas ce que vous voulez *faire*, mais ce que vous voulez *apprendre* pour devenir capable d’agir sur le monde.

L’élève ne doit pas forcément savoir le métier qu’il veut exercer plus tard, il doit avoir un projet de formation.

– Olivier Paccaud, Directeur des études à l’EIGSI

La science-fiction est un excellent entraînement à cet exercice de projection. Elle vous apprend à vous poser les bonnes questions : quelles sont les implications éthiques de l’IA ? Comment organiser une société basée sur des énergies décentralisées ? Quelle gouvernance pour les colonies spatiales ? Ces questions, loin d’être anecdotiques, sont exactement celles que se posent nos chercheurs et nos élèves-ingénieurs. Évoquer en entretien une œuvre de SF qui a forgé votre vision des enjeux technologiques montrera au jury votre capacité à penser « hors de la boîte » et votre maturité intellectuelle.

Votre culture personnelle, qu’elle soit scientifique, littéraire ou artistique, n’est pas un supplément d’âme. C’est le moteur de votre créativité et de votre vision. C’est ce qui vous permettra de ne pas être un simple exécutant, mais un véritable architecte du futur. Alors, n’hésitez pas à partager ce qui vous anime : c’est souvent là que se cache votre plus grande valeur.

Ingénieur en 2025 : pourquoi le concours Mines-Télécom cherche des candidats engagés

Le terme « engagement » peut prêter à confusion. Pour nous, il ne s’agit pas d’afficher une opinion politique, mais de démontrer une conscience aiguë des responsabilités qui incombent à l’ingénieur au XXIe siècle. Un candidat engagé est un candidat qui a compris que la technique n’est jamais neutre. Chaque ligne de code, chaque matériau choisi, chaque processus industriel a des conséquences sociales, économiques et environnementales.

Le concours Mines-Télécom est spécifiquement à la recherche de ces profils, car nos écoles ont pour vocation de former des ingénieurs qui ne sont pas seulement des experts techniques, mais aussi des citoyens éclairés. Nous voulons des étudiants qui se posent la question du « pourquoi » avant celle du « comment ». Pourquoi développons-nous cette technologie ? Pour qui ? Avec quelles limites ? Cet engagement se traduit par une appétence pour la double transition, numérique et écologique, qui est au cœur de tous nos programmes.

Les compétences que nous cherchons à évaluer vont donc bien au-delà de la technique pure. Un ingénieur engagé doit être capable de :

  • Maîtriser les technologies numériques tout en comprenant les enjeux de la cybersécurité et de la protection des données.
  • Comprendre les principes de l’optimisation énergétique et de l’économie circulaire.
  • Savoir dialoguer avec des équipes pluridisciplinaires, incluant des sociologues, des designers ou des juristes.
  • Développer une vision prospective pour anticiper les défis de demain.
  • Intégrer systématiquement les dimensions éthiques dans la conception de solutions techniques.

Montrer cet engagement, c’est par exemple discuter d’un projet de « low-tech » qui vous a marqué, analyser l’impact d’une régulation comme le RGPD, ou encore proposer une réflexion sur la sobriété numérique. C’est la preuve que vous ne voyez pas la science comme une fin en soi, mais comme un puissant levier pour construire un avenir plus durable et plus juste.

Les métiers scientifiques que vos parents ne connaissent pas (et qui recrutent massivement)

Quand on parle de métier d’ingénieur, les images qui viennent souvent à l’esprit sont celles de l’ingénieur BTP sur un chantier ou de l’ingénieur aéronautique dans un bureau d’études. Si ces métiers restent fondamentaux, la double révolution numérique et écologique a fait émerger une pléthore de nouvelles professions, des métiers-systèmes qui n’existaient pas il y a dix ans et qui sont aujourd’hui au cœur des stratégies d’innovation.

Ces métiers se situent à l’intersection des disciplines. Ils demandent à la fois des compétences techniques pointues et une compréhension holistique des enjeux. Pensez à des intitulés comme « Ingénieur en décarbonation de l’industrie », « Architecte de jumeaux numériques pour la maintenance prédictive », « Spécialiste en cybersécurité des systèmes industriels » ou encore « Expert en valorisation de données énergétiques ». Ces professions ont un point commun : elles ne visent pas à optimiser une tâche, mais à transformer un système complet.

Jeunes ingénieurs manipulant des technologies de pointe dans un laboratoire moderne

Ces ingénieurs-architectes sont les artisans des infrastructures invisibles qui feront tourner le monde de demain. Ils conçoivent les algorithmes qui géreront les flux d’énergies renouvelables, créent les plateformes cloud sécurisées pour les données de santé, et développent les matériaux intelligents qui rendront nos bâtiments moins énergivores. Leur travail est fondamentalement créatif et systémique.

Exemple concret : L’Architecte Cloud pour solutions énergétiques

Ce nouveau métier illustre parfaitement la fusion des mondes numérique et énergétique. Ce professionnel ne se contente pas de gérer des serveurs. Il conçoit et pilote des infrastructures Cloud ultra-sécurisées, capables de traiter en temps réel les données massives provenant de milliers de capteurs (éoliennes, panneaux solaires, compteurs intelligents). Son rôle est de créer un environnement numérique résilient et scalable qui permet aux entreprises du secteur de l’énergie d’optimiser leur production et leur distribution, contribuant ainsi directement à la stabilité du réseau électrique et à la transition énergétique.

La révolution numérique des collectivités locales : comment elle vous simplifie la vie (et crée de nouveaux métiers)

La transformation numérique ne concerne pas que les multinationales de la tech. Elle infuse aujourd’hui tous les strates de la société, y compris les plus proches de nous : nos villes et nos territoires. Cette révolution silencieuse, menée par les collectivités locales, vise à rendre les services publics plus efficaces, plus accessibles et plus durables. C’est un champ d’application immense pour les futurs ingénieurs que nous formons.

Pensez à la gestion optimisée des feux de circulation pour fluidifier le trafic et réduire la pollution, aux capteurs qui mesurent la qualité de l’air en temps réel, aux plateformes qui vous permettent de réaliser vos démarches administratives en ligne ou encore aux réseaux d’éclairage public intelligents qui adaptent leur intensité à la présence humaine pour économiser l’énergie. Derrière chacune de ces innovations se trouvent des ingénieurs qui ont dû concevoir, déployer et sécuriser des systèmes complexes et interconnectés.

Comme le souligne le Ministère de l’Éducation nationale, « le changement de comportement des entreprises dans leur stratégie industrielle, combiné à l’explosion des nouvelles technologies au service de la transition énergétique, a ébranlé les modèles traditionnels ». Les collectivités locales sont au premier rang de cette transformation, créant une forte demande pour des compétences spécifiques.

Ce tableau, basé sur des données de l’Onisep, illustre bien les différents niveaux de qualification recherchés pour accompagner ces transitions. Le niveau ingénieur (Bac+5) est celui qui pilote la stratégie, conçoit l’architecture des systèmes et assure leur cohérence globale, un rôle clé pour lequel nos écoles préparent activement.

Formation aux métiers des transitions numérique et énergétique
Niveau de formation Spécialités accessibles Débouchés principaux
Bac Pro (après 2de MTNE) MELEC, Cybersécurité, Installateur énergies renouvelables Électricien, technicien maintenance, installateur domotique
BTS Systèmes numériques, Fluides énergies domotique Technicien supérieur, chef de projet technique
Ingénieur Bac+5 Génie électrique, Énergétique, Informatique industrielle Ingénieur R&D, architecte systèmes, responsable transition énergétique

En tant que futur ingénieur Mines-Télécom, vous pourriez ainsi devenir l’architecte de la « smart city » de demain, en travaillant sur des projets à impact direct et visible sur la vie des citoyens.

Ce qu’il faut retenir

  • Le concours Mines-Télécom recherche des « ingénieurs-architectes » capables de penser des systèmes complexes, pas seulement d’optimiser des composants.
  • La « double révolution » numérique et écologique est au cœur de la vision des écoles, qui forment des ingénieurs pour répondre à ces défis systémiques.
  • Votre « projet de formation » et votre capacité à vous projeter sur des enjeux d’avenir sont plus importants qu’un plan de carrière prédéfini.

CCP : la puissance d’un réseau de plus de 30 écoles au service de votre projet

Dans le paysage des concours, le Concours Commun INP (CCP) représente une voie d’accès majeure à un vaste réseau de plus de 30 écoles d’ingénieurs. Pour beaucoup de candidats, il constitue une base solide, offrant une grande diversité de spécialités et de localisations. Comprendre son fonctionnement et son articulation avec le concours Mines-Télécom est essentiel pour construire une stratégie de vœux intelligente et alignée avec votre projet.

La puissance de CCP réside dans son maillage territorial et la largeur de son spectre de formations. C’est un excellent moyen de sécuriser un parcours d’ingénieur de qualité. Cependant, il est crucial de ne pas voir les concours comme des entités interchangeables. Chaque groupe d’écoles possède une culture, une pédagogie et une vision qui lui sont propres. Le groupe IMT et ses partenaires, accessibles via le concours Mines-Télécom, se distinguent par une focalisation très forte sur les grandes transitions industrielles et numériques.

Pour les candidats qui sont bi-admissibles, c’est-à-dire admissibles à la fois à CCP et à Mines-Télécom, il existe une simplification bienvenue. Pour les filières MP, MPI, PC et PSI, les épreuves orales passées au titre du Concours Commun Mines-Ponts (souvent la référence pour les candidats visant les écoles les plus sélectives) sont directement utilisées par le concours Mines-Télécom pour établir son classement. Cela vous évite de multiplier les entretiens et vous permet de vous concentrer sur la performance.

Cette articulation administrative ne doit pas masquer les différences de fond. Servir votre projet, c’est choisir le réseau qui correspond le mieux à votre ambition. Si votre objectif est de devenir un acteur clé de la souveraineté numérique, de la décarbonation ou de l’industrie 4.0, la coloration spécifique et la puissance de recherche de l’Institut Mines-Télécom représentent un écosystème particulièrement porteur.

Pour une stratégie de concours réussie, il est fondamental de bien comprendre le positionnement de chaque réseau afin de faire un choix éclairé.

Votre projet de formation est la première brique du monde que vous voulez construire. Le moment est venu de choisir les fondations les plus solides pour votre ambition et de présenter votre vision.

Questions fréquentes sur le concours Mines-Télécom

Quelle est la différence entre le concours Mines-Télécom et le concours CCP?

Le Concours Mines-Télécom, issu de la fusion des concours des Écoles des Mines et de Télécom INT, donne accès à un groupe de 18 grandes écoles publiques de l’Institut Mines-Télécom et ses partenaires, réputées pour leur excellence et leur renommée. Il se distingue par une forte coloration autour des transitions numérique et industrielle. Le Concours Commun INP (CCP) ouvre quant à lui les portes d’un réseau plus large de plus de 30 écoles réparties sur tout le territoire.

Les candidats bi-admissibles CCMP et Mines-Télécom passent-ils deux fois les oraux?

Non. Pour les candidats des filières MP, MPI, PC et PSI qui sont admissibles à la fois au Concours Commun Mines-Ponts (CCMP) et au concours Mines-Télécom, une seule série d’oraux est nécessaire. Ce sont les notes obtenues aux oraux du CCMP qui sont reprises et utilisées par le concours Mines-Télécom pour établir son propre classement, simplifiant ainsi le processus pour les candidats.

Combien de places sont proposées en 2026?

En se projetant vers l’avenir, le concours Mines-Télécom continue sa croissance et s’affirme comme l’un des plus importants en termes de débouchés. Pour 2026, il est prévu que les 21 écoles partenaires proposent près de 2240 places, démontrant la forte demande pour les profils d’ingénieurs formés au sein de l’Institut Mines-Télécom et de ses partenaires. Pour plus de détails, vous pouvez consulter la Foire Aux Questions officielle du concours.

Rédigé par Julien Moreau, Julien Moreau est un spécialiste de la préparation aux concours des Grandes Écoles avec plus de 15 ans d'expérience en tant que professeur en classes préparatoires. Il est expert dans la déconstruction des épreuves et l'optimisation des stratégies de révision.